Voilà près de 20 ans que la Suisse supprimait le divorce pour « faute ». Cette mutation législative a entraîné deux grandes conséquences. La première est qu’une très grande majorité de divorcés suisses l’ont fait et le font, depuis, à l’amiable. Il faut dire que cette procédure dite par « consentement mutuel » est beaucoup plus rapide (quelques semaines) et beaucoup moins coûteuse puisqu’on peut ainsi divorcer sans avocat.
On ajoutera d’ailleurs qu’obligeant les époux à aborder tous les « effets accessoires » (ou conséquences pratiques) de leur divorce avec recul, elle s’avère bien souvent beaucoup moins stressante (y compris pour
les enfants s’il y en a). D’autant que, si l’accord est difficile à établir sur certains points, les futurs divorcés peuvent s’appuyer sur l’aide d’un médiateur pour trouver un terrain d’entente satisfaisant pour les deux, ou demander au juge de trancher pour eux (ainsi, on peut le lire ici, on parle alors de « divorce par consentement mutuel avec accord partiel »).
On peut même divorcer par Internet !
Aussi surprenante que cela puisse paraître, la seconde conséquence de cette mutation législative est qu’il est désormais possible en Suisse, de divorcer par Internet ! C’est ce que propose le site divorce.ch (https://divorce.ch/) spécialisé dans le divorce suisse, depuis 2007. Outre qu’il est extrêmement généreux en informations sur les conditions, comme sur les conséquences, d’un divorce (ou d’une séparation), ce site offre aux époux qui sont d’accord pour divorcer d’assumer eux-mêmes la procédure juridique (requête et convention de divorce) qui le permet, étape par étape.